paroles du bout du monde

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vendredi 19 octobre 2007

Depuis la Khao San Road à Bangkok

Quel plaisir de débouler dans la Khao San Road, le paradis des routards en tout genre. Même si certains préfèreront d'autres rues moins bruyantes et moins colorées. C'est ici, il y a quelques années, que j'ai commencé mon premier voyage en sac à dos et que je suis tombé amoureux de ce mode de vie. Cette sensation fantastique d'avoir une liberté complète sur son itinéraire, de choisir son hôtel pour son cachet ou son emplacement et non pas parce qu'il est imposé. Et la Thaïlande est un pays tellement facile à voyager qu'il était et reste la destination idéale pour un premier voyage en nomade. Même si la facilité d'accès et les prix très bas de la Thaïlande apporte son lot d'inconvénients à commencer par le tourisme de masse qui dénature pas mal de sites. On perd la tranquillité des belles plages de sable fin sur lesquels on aime se promener les pieds dans l'eau.

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Je retrouve Armelle après plus de 2 mois et ça commençait à faire long. Nous partons nous promener sur les canaux de Thonburi. Départ depuis la rive du Chao Phraya en bateau longue-queue. Une barque effilée et colorée, puissamment équipée d'un moteur de camion et horriblement bruyante, serpente sur les canaux étriqués. Maisons sur pilotis et plantes aquatiques quadrillent les méandres de ce quartier que des écluses protègent des crues du Chao Phraya.

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Avant de regagner la berge d'où nous partions 2 heures plus tôt, nous visitons le Wat Arun.

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A notre retour, nous nous arrêtons au Wat Pho dont le temple principal abrite un gigantesque bouddha qui repose sur son flanc droit. D'innombrables feuilles d'or recouvrent la totalité de la statue couchée. On contourne le colosse doré et une rangée de saladiers métalliques résonnent à la chute des pièces que les fidèles déposent dans chacun d'entre eux.

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L'architecture des bâtiments religieux et officiels a la particularité d'être énormément travaillée et se parent de couleurs vives. La plupart des édifices sont tout ou partie ornés de ces feuilles d'or ; les rayons du soleil ricochent et nous éblouissent. C'est ainsi que le Wat Phra Kaeo, palais du roi, diffuse ses rayons colorés et resplendissants dans le quartier central de Bangkok et attire une flopée de touristes avides de curiosités orientales.

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lundi 15 octobre 2007

Impressions soleil levant sur le Taj Mahal

Le réveil du Taj Mahal appartient à ceux qui se lèvent tôt. On traverse une entrée gigantesque et la silhouette du mausolée se dévoile aux premières lueurs de l'aube. Un long bassin chatoyant s'étire jusqu'au tombeau blanc.
Fascinant assemblage de pierres et de blocs de marbre qui m'hypnotise un peu plus à chaque nouveau pas.
Folle construction d'un roi fou, fou amoureux de sa femme.
Symbole de l'amour absolu et de la démence qui peut agiter le coeur d'un homme inconsolable.
Les jardins et bassins rectangulaires contrastent avec les courbes ondoyantes des domes. Overdose d'harmonie dans ce complexe à la symétrie parfaite où la mort n'a aucunement entâché un amour éternel.
L'histoire est cruelle et un destin tragique attendra le constructeur du mausolée blanc. Roi déchu, Shah Jahan finira emprisonné avec dans sa cellule une petite lucarne comme unique compagnon. Une simple fenêtre d'où, ironie du sort, il pouvait contempler la construction de sa vie dédiée à son épouse défunte.
Beaucoup de constructions humaines impressionnent par leurs proportions démentes, leurs tailles défiant les lois de la physique mais bien peu font soulever le coeur et vibrer au plus profond de soi. Le Taj Mahal appartient à ce monde-là. On peut en faire le tour plusieurs fois et rien n'apaisera le feu intérieur et le tourbillon de sensations qui vous submergent. Je m'assois pour rassembler mes émotions. Le mausolée envoûte ses pensionnaires d'une aura bienveillante, érode les esprits les plus vifs et réveille les coeurs les plus doux.
Je marche une dernière fois autour du mausolée blanc, désorienté par ces mêmes sentiments qui m'ont envahi plusieurs heures plus tôt ; dès les premières secondes où j'ai pénétré dans l'enceinte du Taj Mahal. Je repars avec l'illusion d'avoir vécu un rêve. Un rêve où je parcourais un chemin pavé de marbre blanc. Un rêve où je m'arrêtai pour m'adosser à l'abri d'une alcôve sur un palais doux comme la soie.

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Sur ces images angéliques à la blancheur éclatante, se termine notre périple indien. On a simplement picoré quelques miettes de ce pays regorgeant de culture et de vie. Bien malhonnête est celui qui en un mois se vante d'avoir visité l'Inde. Cette courte parenthèse a ouvert une brêche dans nos esprits, une fissure qu'il faudra combler en revenant. Pour découvrir d'autres facettes, d'autres paysages et d'autres gens du sous-continent indien. Et surtout pour vivre de nouvelles aventures que seul l'Inde peut offrir.

dimanche 14 octobre 2007

Monuments dans les environs d'Agra

8h. Gare ferroviaire d'Agra. Notre temps est compté à notre descente du train. Un jour et demi et un programme chargé des différents lieux à voir. Nous nous en remettons à un conducteur de tuk-tuk qui nous propose de nous conduire au château de Fatehpur Sikri à 40km de la ville. Rendez-vous est pris dans une heure, le temps de prendre un petit-déjeuner depuis le toit du guesthouse avec vue sur le Taj Mahal. Malgré le relatif éloignement, sa blancheur rayonne et éclabousse toutes les autres constructions. Les habitations sont réduites à de pâles bâtisses insipides douloureusement écrasées par le mausolée de marbre. On en oublie ce qu'on a dans l'assiette. Nos derniers pas en Inde vont être magiques.

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Nous partons vers le château de Fatehpur Sikri. Malgré l'indéniable beauté de ses lignes, mes pensées sont tournées vers Agra et l'envie de fouler les jardins et le parterre de marbre du mausolée blanc. Notre visite au château est courte et repartons vers Agra.

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A notre retour, nous nous arrêtons au fort rouge. Superbement conservé, Agra peut rivaliser avec les innombrables châteaux parsemés dans la province du Rajasthan. Les pelouses et jardins rehaussent les lignes droites et verticales de la forteresse rouge. L'intérieur du fort se compose d'une myriade de pièces débouchant les unes dans les autres et séparées par moments de quelques cours extérieures. Une partie de la fortification borde la rivière et plusieurs ouvertures orientent nos regards vers la berge opposée. La silhouette du Taj Mahal se profile au loin parmi des landes peu touchées par la main de l'homme. Mes yeux sont aimantés par ce monument blanc. Une obsession depuis mon arrivée en Inde qui s'est transformée en désir insupportable depuis ma sortie du train.

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Nous continuons notre visite des monuments d'Agra avec le baby Taj Mahal. Nous traversons la rivière et nous nous arrêtons devant cette réplique de son illustre grand frère. Une mise en bouche avant de filer vers le Taj Mahal.

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Nous longeons la rivière en tuk-tuk. Quelques mètres à pied, nous dévalons le petit talus et notre regard se fige sur le palais funéraire à la blancheur éclatante. La rivière nous sépare de l'arrière du mausolée. La quintessence de l'art moghol reflète les dernières lueurs du soleil. Un dome pointu ceinturé par 4 minarets et bordé par 2 mosquées couleur brique. Nous marchons le long de la berge pour contempler le monument sous différents angles. Proportions harmonieuses et couleurs apaisantes. Un de ces bijoux architecturaux que l'histoire a légué à l'humanité. Un de ces trésors qui embellit les brochures des agences de voyages. Et pourtant, malgré toutes les photographies prises par les plus grands photographes, l'émotion est là, intacte. Symétrie parfaite entre les 2 mosquées qui embrassent le mausolée et merveilleux reflet dans les eaux calmes de la rivière. Le palais de marbre flotte au-dessus du temps, au-dessus de la réalité. Nous aussi.
Petit à petit, le mausolée s'assombrit avec l'arrivée de la nuit.

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